Traitement de la dermatite atopique du chien : Vers de nouveaux horizons

Traitement de la dermatite atopique du chien : Mieux comprendre pour mieux traiter

Le traitement de la dermatite atopique chez le chien est étiologique mais aussi symptomatique. Dans cette optique, l'allergologie vétérinaire est en avance sur la dermatologie humaine sur de nombreux points aussi étonnement que cela paraisse. De nouveaux traitements, qui ne sont pas encore disponibles en médecine humaine font ainsi leur apparition. L'une des approches dans la recherche thérapeutique est aussi de comprendre quels facteurs sont corrélés, notamment dans cet article avec la sévérité des lésions. Le but étant ainsi de traiter le plus spécifique les chiens qui présentent une dermatite atopique canine.

Hypothèses et Objectifs

Le but de cette étude était d’évaluer la corrélation entre les niveaux sériques d’Il-31 et la sévérité de la dermatite. Il a été supposé qu’une corrélation positive existait entre la sévérité de l’AD et les taux circulant d’Il-31.  

Sujets

Seize chiens beagles atopiques sensibilisés expérimentalement aux acariens de poussière de maison

Méthodes

Les beagles atopiques ont été exposés à des acariens de poussière par tests épicutanés deux fois par semaine pendant quatre semaines. La sévérité de la dermatite a été notée par un CADESI-03 (Canine Atopic Dermatitis and Extent Severity Index) à jours 0 et 28. Les échantillons sanguins ont été prélevés _a jours 0 et 28 pour mesurer l’IL-31 sérique à l’aide d’un test ELISA du commerce.

Résultats

La corrélation entre les scores CADESI-03 et les taux sériques d’IL-31 n’a pas été détectée à jour 0 (Pearson, r = 0.2609, P = 0.3291). Après provocation d’une crise de dermatite par l’exposition allergénique, une corrélation positive significative a été détectée entre l’IL-31 sérique et le CADESI-03 _a jour 28 (r = 0.6738, P = 0.004).  

Conclusion et importance clinique

Une corrélation positive entre la sévérité de l’atteinte et les taux circulants d’IL-31 a été détectée au cours de la partie active de la maladie. Des études supplémentaires sont nécessaires pour étudier cette corrélation dans d’autres races de chiens et pour tester si les taux circulants d’IL-31 pourraient prédire la réponse clinique aux agents ciblant l’IL-31

Source : Veterinary Dermatology, 2018, Volume 29, pp 69-